La Paz

Nous quittons les alentours du lac Titicaca et profitons une dernière fois de ses paysages en appréciant de nouveau son immensité (on le longe pendant presque 2h) depuis notre bus. Vient le moment de lui dire au revoir lorsque nous atteignons l’embarcadère d’où nous allons le traverser avant de poursuivre notre route.

Sur la route

Alors que les piétons embarquent sur un petit bateau, le bus lui monte sur une embarcation de fortune en bois ! Nos sacs n’ont pas fini au fond du lac nous voilà rassurés =)

Confiant ces boliviens!

La route continue de défiler sous nos yeux jusqu’à ce qu’on traverse une ville nous paraissant un peu ghetto. Au bout de 30 minutes à la traverser on en vient à la conclusion brillante qu’il doit s’agir de La Paz, ça donne pas vraiment envie… En fin de compte il s’agissait de la ville d’El alto, faubourg de la capitale qui a été élevé au statut de ville il y a 32 ans. Au détour d’un virage nous apercevons La Paz en contrebas, une vue assez impressionnante de cette immense capitale nichée dans une cuvette ! Alors que El Alto se trouve à 4200 mètres, le centre-ville investit par les populations les plus aisées se trouve à 3500 mètres (et oui 700 mètres de différence à cette altitude ça change les conditions de vie !). Point négatif à tout ça, c’est que ça grimpe de tous les côtés et du coup entre le fait qu’ils ont de vieux tacots et que l’oxygène manque ils polluent plus que de raison ça en devient parfois difficile de respirer ! Pour accentuer son côté atypique, la ville est située à quelques pas de la Cordillère Royale que l’on peut apercevoir lorsque le temps et la pollution le permettent.

Dans notre gamme de prix, le guide du routard indiquait seulement deux adresses d'auberge dont une paraissait vraiment pourrie. Mais manque de bol la deuxième est fermée, nous voilà donc sac sur le dos à la recherche d’une auberge pas trop chère (chose rare à La Paz) dans les rues montantes de la capitale. Après seulement quelques endroits visités hors de prix , nous tombons par chance sur la pépite certes sans grand charme mais avec toutes les commodités et en plein centre ! Il s’agit d’ailleurs d’un repère de routards français puisque nous y retrouvons deux autres couples avec lesquels nous avons pas mal sympathisé.

Ca faisait longtemps que nous ne l’avions pas fait, mais nous reprenons notre habitude de passer à l’office du tourisme et on a pas été déçu. La fille nous a gardé une heure, nous détaillant toutes les activités possibles avec beaucoup d’enthousiasme, une vraie mine d’informations ! Devant tant d’énergie nous avons hâte d’explorer la ville. De ce pas nous nous dirigeons vers un des miradors de la ville (Killi-Killi) nous offrant un panorama de quasiment 360°.

Nous avons visité plusieurs musées, un sur leurs nombreuses croyances, un sur leur perte d’accès à la mer pendant la guerre du Pacifique (un vrai traumatisme pour eux, ils ont encore beaucoup de rancune contre les chiliens et entament encore des procédures pour récupérer leur dû), un autre sur les instruments musicaux et enfin un musée très intéressant sur leur savoir-faire artisanal. Dans ce dernier, nous en apprenons beaucou sur l’art du textile et de la poterie puis avons contemplé de belles collections de masques et d’œuvres en plumes dont nous avons pris quelques photos.

On est impressionné de la richesse de leur culture, il y a d’ailleurs un grand nombre de fêtes traditionnelles avec notamment le grand carnaval d’Oruro que nous avons manqué à quelques jours près. Par contre nous tombons à pic pour la fête des alasitas. Il s’agit de créer des personnages et des objets en miniature qui sont vendus lors d’un grand marché (on a cru qu’on allait s’y perdre^^) qui dure plus d’une semaine pour que chacun achète ce qu’il désire (valise pleine d’argent, diplôme…) pour l’année à venir.

Exemples d'alasitas

Entre autre coutume, il y a celle d’acheter et d’enterrer un fœtus de lama séché sous chaque nouvelle construction ; l’équivalent de notre crémaillère à nous mais en un peu plus bizarre ! Nous avons pu en « contempler » au milieu d’autres bizarrerie au marché « aux sorcières ». Même si un peu épuisante nous avons apprécié l’effervescence de cette ville très active avec ces vendeurs à la sauvette et ces marchés que l’on trouvent à chaque coin de rue. Cependant, au niveau architectural c’est assez pauvre et les quelques beaux bâtiments ne sont pas mis en valeur et se perdent au milieu du fouillis citadin.

Foetus de lama séché

Plaza Murillo

La plupart d'entre eux, homme et femme portent un chapeau qu'ils ne manquent pas de protéger par un plastique lorqu'il pleut!^^

Admirez tout ces câbles électrique, c'est un art ici!

lecture d'avenir dans les feuilles de coca

En fond "EVO NO" en référence au président Evo Morales, on voit de partout dans le pays des tags en soutien ou non au président!

Cathédrale San Francisco

Ca pollue ces bébêtes!

Nous avons aussi emprunté une des fiertés de la ville : le téléphérique ; trois lignes sur les 8 prévus fonctionnent et ont pour but de rendre accessible en peu de temps le centre pour les habitants des périphéries. Au vue de sa morphologie, c’est vraiment une bonne idée et ils se fondent dans le décors, on pourrait s’en inspirer c’est une bonne alternative aux bouchons. Nous avons choisi la ligne rouge menant à El Alto, « la route » est impressionnante et donne une vue imprenable sur toute la ville !

Vue depuis le téléphérique

Culinairement parlant notre guide décrivait la cuisine bolivienne assez fade mais on est plutôt satisfait et surtout nous avons fait la bonne découverte des saltenas, empanadas bolivienne dont la pâte est sucré et fourrée au poulet ou au bœuf un vrai régal ! Autre point non négligeable, le pain de La Paz est très bon il y a même une croûte croustillante^^ D’ailleurs au détour d’une rue nous sommes tombés sur une boulangerie française avec ses baguettes, croissants et pains au chocolat mais malgré que ça nous en ai mis l’eau à la bouche nous n’avons pas craqué ! Nous en dégusterons à notre retour, à bon entendeur…^^. En contrepartie on s’est rabattu sur leur cake à l’orange ou à la banane, notre petit plaisir du soir =)

Miam!

Saltenas à gauche et papas rellenas à droite (patate fourrée à la viande)

Avec cette grisaille s’amplifiant de jour en jour et le froid persistant (Violaine est quand même passé en mode double polaire, même pour dormir…), on oubli notre idée de trek dans la Cordillère Royale. Décidément les cordillères ne nous réussissent pas espérons que la cordillère occidentale rattrapera pour les deux autres ! A la place, on fuit vers la chaleur et le soleil de la forêt tropicale du parc Amboro en attendant des jours meilleurs sur l’Altiplano.

Ps : On est étonné de l’efficacité du service de migration, en moins de deux nous avons obtenu 30 jours de visa supplémentaire, ça c’est réglé !

Bisous bisous